Résumé
Il y a deux situations avec douleur :
– la douleur post traumatique
– la douleur chronique
Il existe une sorte de tradition française où la souffrance du patient n’est pas prise en compte ou sous-évaluée.
Les chercheurs anglo-saxons sont plus pragmatiques : un patient qui souffre coûte un pognon de dingue – consultations, arrêts de travail, mauvaise qualité du travail, troubles familiaux, etc.
Aux Etats-Unis, on a pris le mauvais chemin pour traiter la douleur : opium et opioïdes.
Les patients sont devenus dépendants et le nombre de décès par overdose est effrayant.
En France tout est déficient :
– la prescription d’opioïdes est faite sans information du patient et sans formation du médecin
– il y a trop peu de centres anti-douleur avec trop peu de moyens
– l’intérêt de l’auto-analgésie / hypnose est très très sous estimé
– les médecins ignorent tout des plantes qui atténuent l’inflammation, la douleur, etc.
– le cannabis médical anti-douleur est interdit
Le problème général : traiter la douleur
Certaines associations de patients avec douleurs chroniques ont fait entendre leur voix : la France s’occupe « un peu » de la douleur.
La douleur post-traumatique est rarement évoquée – voir témoignage plus loin.
Le problème du problème : rêver d’une molécule sans problème
La douleur est un cas d’école : 1. Les structures de Santé publique préfèrent que ce soit les laboratoires qui résolvent le problème. 2. Il y a une « promesse » que le problème va être résolu par une molécule – MaxiSciences 2018 3. On prend cette excuse pour ne pas s’occuper des patients – insuffisamment de centres anti-douleur, insuffisamment de formation des médecins, etc.
Le scandale sanitaire américain
« Aux Etats-Unis, en 2016, les overdoses liés à la consommation d’opiacés ont causé 63 000 morts, soit 180 décès par jour. Le phénomène a pris une telle ampleur que, pour la seconde année consécutive, l’espérance de vie des Américains diminue selon les chiffres du Centre de contrôle et de prévention des maladies. » FranceTVInfo
Article WikiPédia.
En France
Témoignage
La victime d’un accident de « moyenne » importance passe par le service des urgences.
Ordonnance avec opium – Lamaline.
Dans l’ordonnance suivante il y a un opioïde – Tramadol.
Et ainsi de suite au fil des mois de convalescence.
Convalescence de l’accident mais apparition de symptômes de plus en plus inquiétants.
Les médecins ne font pas le rapport entre les symptômes et les opioïdes.
C’est le patient qui décide de « tout arrêter », même si le coût psychosomatique est très important : douleurs empêchant le sommeil.
Le patient découvre en plus de l’insomnie par la douleur les horreurs du sevrage des opioïdes.
Cela dure plusieurs semaines. Le patient utilise l’auto-hypnose accompagnée et des séances avec psychanalyste. Il a une expérience de ces deux pratiques lors d’un précédent accident.
Il s’en sort.
Nous avons vu plus haut qu’un pourcentage important des personnes qui ont consommé opium et/ou opioïdes ne s’en sortent pas.
Ils en consomment de plus en plus jusqu’à l’overdose pour certains.
Qui en parle ?
Exemples : Le Monde 2013 L’ANSM 2017 La Tribune 2018 Le Figaro 2019
Information et formation des médecins
« La formation des médecins vient en partie des laboratoires qui produisent les opioïdes. »
On imagine sans peine la « richesse » de la formation.
Une thèse de médecine en ligne 2013. Combien de médecins ont-il lu un résumé de cette thèse ?
Pour le Maroc, un mémoire de 262 pages.
Suicide et opioïdes, une thèse de pharmacie.
Alternatives : centres anti-douleur
Ils sont trop peu nombreux, ont trop peu de moyens.
Certaines méthodes très efficaces font l’objet de préjugés.
C’est la cas de l’auto/analgésie hypnose accoppagnée.
Le cannabis médical, antidouleur hors-la loi
Plusieurs pays ont déjà autorisé cette alternative aux opioïdes.
.
.
.
Image : WikiMédia